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L'Observatoire de l'endettement des ménages, présidé par Michel Mouillart, vient de sortir. Il en est ressorti qu'au deuxième trimestre, le coût des opérations de financement immobilier dans l'ancien a connu une nette remontée. Pendant ce temps, la solvabilité des ménages s'est dégradée. Ce sont les plus aisés, qui, paradoxalement, semblent se rebiffer. Alors que le coût du crédit immobilier augmente du fait de la remontée des taux, les ménages à fort pouvoir d'achat (c'est à dire percevant plus de 5 SMIC par mois) ne semblent plus prêts à augmenter la durée de leur prêt immobilier. Cela a pour conséquence une perte de solvabilité et grippe le marché et l'évolution des prix dans l'ancien. Pour Monsieur Mouillart, "la solvabilité des ménages a atteint son plus bas depuis les années 2000". Au deuxième trimestre 2007, il fallait 3.9 années de revenus pour acquérir son logement, c'est à dire 1 an de plus qu'en 2002 à la même époque ! Si l'augmentation des durées de credit immobilier avait jusqu'alors permis aux prix de l'ancien de continuer leur progression haussière, l'elasticité des prêts semble avoir atteint ses limites aujourd'hui. Les prêts sont souscrits sur des durées de plus en plus longues mais cette augmentation est désormais moins rapide : "elle n'a crû que d'un mois entre avril et juin, signe d'un certain flottement", note Michel Mouillart. "Si cette tendance se confirmait, elle pourrait sonner la fin de la hausse des prix dans l'ancien", poursuit-il. Selon l'Observatoire, la déductibilité des intérêts d'emprunt mise en place par le gouvernement ne ferait que retarder le phénomène.